Le mois de janvier est le dernier mois où nous pourrons encore pêcher le brochet. Après il sera temps de laisser maitre esox frayer. Il restera le ver manié pour les amateurs de pêche au sandre, à partir de février.
Toutes les techniques peuvent prendre du poisson en cette saison. Il est certain que la pêche à la « frog » ou au « popper » ne donneront pas les mêmes résultats qu’en été, mais pour le reste, tout peut être valable si l’on respecte certaines règles.
Adapter sa pratique
Sur ces mois d’hiver, les touches sont souvent plus rares qu’en pleine période d’activité alimentaire des poissons, et les attaques sont parfois discrètes. Restons concentrés; les sandres sont aussi les spécialistes des touches tout en finesse, quasiment imperceptibles, et peuvent recracher un leurre très rapidement. Il ne faut donc pas hésiter à ferrer sans détour au moindre comportement suspect de la tresse ou du leurre.
Lorsque le froid est bien installé, ce sont donc les animations lentes qui seront privilégiées, avec par exemple des leurres qui restent « pêchants » même à l’arrêt lors des pauses plus ou moins longues qui décident souvent les poissons à passer à l’attaque.
Mais il n’est pas interdit de sortir un leurre de surface de nos boîtes. Sur une pêche de bordure ou dans peu d’eau, brochets ou perches peuvent encore sur cette fin de saison nous faire la surprise d’une violente attaque pleine de remous et d’agressivité…
L’hiver rend la saison capricieuse; même avec une bonne connaissance de la pêche, il y aura certain jours où l’on se demandera s’il reste du poisson… Il faudra revenir pour essayer à nouveau, parce qu’ils sont bien présents !
Pour les pêcheurs du bord
Pour ceux qui pêchent du bord, on cherchera des zones avec des cassures de profondeurs, ou les aplombs de barrages (comme la Rouvière et le Sénéchas par exemple). Comme dit précédemment, les animations au leurres doivent être plus lentes. Un poisson nageur animé lentement près du fonds, ou à proximité des obstacles en bordure peut aussi faire la différence. Sur une pêche à gratter au leurre souple, les black-bass qu’on croyait au repos pour l’hiver viendront peut être nous faire un dernier combat cette saison avant de repartir à l’eau ?
Sur le Rhône, on pourra choisir des modèles à fortes vibrations, comme des lames ou les jigging rap.
Pour ceux qui utilisent le vif, il est conseillé de pêcher avec des poissonnets de grosses tailles, pour tenter un gros broc. Le poisson mort posé réserve de très belles surprises durant les journées les plus froides. De petites tirées suivis de pauses permettent de proposer une bouchée sur la plupart des postes. Malgré une technique délaissé par les jeunes générations, les pêcheurs au vif tirent leur épingle du jeu sur le Vidourle.
En cas de touche, on prendra le temps de rendre la main, avant de procéder à un ferrage appuyé. Cela permet de piquer nos poissons avant qu’ils n’engament et de les remettre à l’eau dans les meilleures conditions.
Pour les pêcheurs embarqués
Pour ceux qui utilisent un bateau, ou un float tube pour les moins frileux, on pêchera plutôt les fosses supérieures à 8 mètres sur le Rhône ou le Gardon par exemple. La Cèze à partir de Goudargues se prête également bien au float tube pour découvrir et profiter comme il se doit de cette rivière. Parce que la Cèze est bien poissonneuse mais ô combien capricieuse.
La pêche en verticale, pas très active, reste une technique incontournable par grands froids. Le plomb palette est un leurre redoutable toute l’année, mais pensez à donner des animations moins saccadées lorsque l’eau n’excède pas les 10°C.
Sur le Rhône notamment, selon la puissance du courant sur le spot et les conditions du moment, on s’équipera avec un plomb drop shot d’une quinzaine de grammes (voire une tête plombée si un leurre fait office de lest), et un bas de ligne en fluoro de 25 ou 30/100 pour pouvoir contrer les premiers rush et éviter qu’une jolie prise ne puisse retourner dans son abri.