L’ouverture de la truite en première catégorie approche à grand pas, nous sommes nombreux à attendre impatiemment de pouvoir retourner sur nos petits coins de paradis, après que les truites aient pu profiter de quelques mois au calme pour se reproduire.
En ce milieu du mois de mars, il fera encore frais au bord de l’eau, surtout au lever du jour et en fin de journée. Notre capacité d’adaptation sur ces premières sessions pourrait bien être la clé du succès, qu’il s’agisse de bien choisir la rivière ou la technique de pêche à privilégier le jour J.
L’importance du choix du secteur
Les préparatifs sont ici essentiels quelques jours avant l’ouverture : observations au bord de l’eau, discussions entre passionnés, il est toujours intéressant de se renseigner sur le niveau des rivières au début du mois de mars. Surtout si de belles averses ont troublé les rivières : parfois d’un bassin versant à l’autre, même à quelques kilomètres de distance, les cours d’eau ne réagissent pas de la même manière.
Pour autant, même une rivière « mâchée » pourra être productive, pour peu que le niveau permette de pêcher en wadding en toute sécurité, et surtout que nos leurres et appâts restent pêchants et attractifs sur nos dérives et nos animations.
Bien choisir sa technique de pêche
Dans nos Cévennes gardoises, la densité de cours d’eau à prospecter en ce début de saison permettra aux pêcheurs de bien choisir les techniques de pêche en fonction des profils des parcours.
La pêche au toc reste l’une des techniques reines en ce début de saison, nymphes et appâts naturels sont toujours des valeurs sûres. C’est par exemple en peignant de belles veines d’eau sur le bassin versant de l’Hérault qu’il sera possible de rencontrer de jolies farios qui ont assuré leur dépendance ces dernières semaines. La Vis et l’Arre sont souvent productives en début de saison, les poissons sauvages vont petit à petit avoir besoin de se réalimenter après leur période de fraie. En pêchant sur le fleuve, après les crues de septembre dernier, ce sont plutôt des poissons lâchés qui devraient être présents, mais les pêcheurs ne sont pas à l’abri d’une belle surprise !
Pour les leurristes aussi, les Cévennes gardoises disposent de petits joyaux. La pêche aux poissons nageurs sur les rives de la Dourbie permet de prospecter les abris proches des berges, les contre-courants, ou même des portions plus calmes : la pratique de l’ultra-léger assure de bonnes sensations lorsqu’une fario sauvage et ultra-vitaminée se décide à martyriser votre petit leurre.
Les cuillères tournantes sont souvent de sortie en période d’ouverture, et cette année encore, mepps or et argent à points rouge sauront décider quelques truites fraichement déversées sur le Gardon de Saint Jean…
Le vairon manié est aussi à l’honneur sur les premières sessions de l’année. Il s’agit en effet d’une technique très efficace pour faire sortir de jolis poissons de leurs caches. Le bassin versant de la Cèze se prête bien à cette pêche plus technique qu’il n’y paraît, par exemple sur les secteurs situés juste en amont du parcours réussite de Bessèges, ou sur le Luech non loin de sa confluence avec la Cèze.
Pour celles et ceux d’entre nous qui ne jurent que par la pêche en sèche, il faudra sans doute attendre les heures les plus chaudes de la journée. Lorsque les rayons du soleil réchauffent quelque peu l’atmosphère, il n’est pas impossible d’assister à une belle éclosion au bord de l’eau, avec des poissons qui se mettent à table quelques minutes. C’est par exemple March Brown et Baetis Rhodani qui devraient être au menu de dame fario. N’oublions pas non plus de profiter des parcours no-kill mouche présents sur le département : sur l’Arre au Vigan, sur le Gardon à Alès, sur le Gardon de Saint-Jean à Saint-André-de-Valborgne, sur le Gardon de Mialet à Mialet, ou sur la Salindrinque à Lasalle.
En début de saison, ce sont aussi les streamers qui peuvent vous permettre de décider un gros poisson apathique posté dans une belle veine d’eau. Un streamer zonker monté sur un hameçon de 6, une bille tungstène de 4.5mm, et une jolie lanière de lapin ondulant dans les courants de l’Hérault… les belles zébrées pourraient ne pas y résister !