La pêche sur ces périodes de mai – juin sur la façade méditerranéenne n’est pas toujours simple. De très jolies prises sont possibles, mais la pêche est parfois compliquée, il faut savoir adapter ses techniques aux comportements des poissons et à ces conditions printanières.
Voici quelques conseils et astuces pour mettre tous les atouts de votre côté avant l’été sur le littoral gardois, à la rechercher de jolis loups ou de belles daurades.
Le loup aux leurres durs
L’activité des poissons n’est pas encore optimale en mer. Le pêcheur doit donc attirer l’attention de Maître Labrax : il faut que ça vibre et que ça brille, les signaux sonores et lumineux titillent l’agressivité des loups parfois apathiques. C’est la période où les leurres bruiteurs font souvent la différence. Même en l’absence de chasses visibles sur les couches d’eau supérieures, les leurres de surface sont prenants. Bonnie (Illex), Asturie (Xorus), Sammy (Lucky Craft), Super Spook (Heddon)… autant de valeurs sûres qui peuvent faire réagir les beaux spécimens.
Si tous nos stickbats laissent les loups insensibles, il est temps de pêcher entre deux eaux en prospectant les couches d’eau inférieures. Les jerkbaits rentrent alors en jeu : il s’agit de varier les animations pour trouver LE leurre et sa bonne animation. On pourra choisir selon nos humeurs de twitcher un Ryuki, de ramener un Saruna en linéaire, de faire miroiter les flancs d’un Artist, ou de faire alterner pauses et redémarrages agressifs à un FlashMinnow.
Parmi les meilleurs secteurs à prospecter en ce mois de juin dans le Gard, citons évidemment les embouchures du Petit Rhône et du Vidourle. Si des entrées maritimes viennent agiter la mer quelques jours, les chasseurs d’écume viendront aussi proposer ces leurres en plage ou près des enrochements.
Les restrictions sanitaires et le couvre-feu imposé vont peu à peu être moins contraignants. Les veillées nocturnes et le réchauffement des eaux promettent de belles parties de pêche à venir ces prochaines semaines.
La daurade en surcasting
En ce moment sur nos côtes, les daurades capturées sont en majorité de taille modeste. Certaines approches permettent tout de même de toucher des sparidés de bonne dimension. C’est souvent la distance de lancer qui est importante : si les poissons se tiennent à plus de 100 mètres du rivage, il ne faut pas hésiter à rentrer dans l’eau, pour pouvoir proposer bibis et autres vers de chalut sur les secteurs ou ces daurades s’alimentent. C’est souvent en dépassant les premiers bancs de sable et en trouvant les secteurs de passage et d’alimentation des poissons que les captures peuvent s’enchaîner.
Avec ces poissons méfiants et tatillons, des bas de lignes longs de 2 à 3 mètres seront nécessaires sur les montages coulissants, afin que les daurades ne ressentent pas une résistance suspecte de la plombée, auquel cas l’appât pourrait être aussitôt recraché.
A mesure que la température de l’eau va s’adoucir, les chances de rencontrer de gros sujets vont augmenter : le mois de juin est la période idéale pour profiter de la plage de l’Espiguette, avant l’afflux plus important des estivaliers d’ici quelques semaines…
Mais il n’y a pas que daurades et loups pour prendre du plaisir sur le grande bleue et la pêche en embarcation révèle toujours de bonnes surprises. La pêche du thon débute ainsi en ce mois de juin. Les poissons qui étaient bien présents sur nos côtes depuis plusieurs semaines semblent avoir pris le large… Mais pêche du thon sur chasse ou au broumé seront à nouveau productives d’ici quelques semaines !
Et même sans cibler ces combattants surpuissants, tassergals, pagres ou autres sévereaux savent aussi se montrer redoutables…