L’étude thermique des cours d’eau et bassins versants du Gard de l’année 2022 s’est faite sur l’analyse  de 33 sondes réparties sur l’ensemble du Département. La tendance générale est une forte augmentation des températures et davantage d’assecs en comparaison avec les années précédentes. Sur l’ensemble des sondes, on en compte 4 qui ont été hors d’eau pendant plus de 50 jours (Dourbie au No-kill, Briançon à Théziers, Vidourle Midi-libre, Aiguèze à Aiguèze). Ce phénomène ne concerne pas seulement un ou deux bassins versants mais presque l’intégralité des bassins versants du département Gardois.

Sonde thermique

Cette année, on a pu comparer les données de 16 stations communes entre 2021 et 2022. Les données attestent d’une forte augmentation des 30 jours les plus chauds sur l’ensemble des cours d’eau  à minima de 1.4°C.

L’absence de précipitations associée à des vagues de températures caniculaires ont eu des impacts conséquents sur les conditions de vie des espèces présentes dans les rivières du Gard. Sans prendre les cours d’eaux asséchés, c’est 90% du réseau hydrographique qui a dépassé les limites hautes des optimums de température des espèces repères. Pour rappel, les optimums écologiques sont de 18°C pour la truite (première catégorie) et 24°C pour le brochet (seconde catégorie). Les données collectées font ressortir que 17% des cours d’eau ont dépassé la limite létale des espèces repères (25°C pour la truite et 31°C pour le brochet).

Relève de sonde

A ces températures élevées s’ajoute la durée de l’événement où les limites d’optimum ont également été dépassées pendant presque 2 mois et demi en moyenne.

Toutes ces informations pourront être retrouvées plus en détails dans le rapport de suivi thermique 2022 de la Fédération de Pêche du Gard.