Le Gardon occupe la partie centrale du réseau hydrographique du département. Cet important affluent du Rhône concentre une richesse halieutique impressionnante.
C’est tout d’abord la truite qui colonise les parties amont des cours d’eau. Les Cévennes donnent en effet naissance à plusieurs ruisseaux qui se rejoignent pour former le Gard : les Gardons de Mialet et de Saint Jean confluent vers Anduze, pour mêler leurs eaux au Gardon d’Alès vers Ners. Ce sont ensuite les carnassiers qui font le bonheur des pêcheurs tout au long de sa traversée du département.
Le Gardon entre Ners et Dions
A l’aval immédiat de la réunion des Gardons d’Anduze et d’Alès, dans les alentours de Cassagnoles, le Gardon offre des parcours peu pêchés, mais pourtant richement pourvus en grosses perches. Une pêche qui s’effectue en wading, ou les pieds dans l’eau, par exemple avec des stickbaits qui donnent souvent de bons résultats. Quelques herbiers sont présents (moins que sur la partie aval) et servent de cache au poisson fourrage et aux carnassiers. Il ne faut pas non plus hésiter à pêcher les longs courants. Les postes ne sont pas forcément marqués, mais de très jolis brochets peuvent venir s’intéresser à vos leurres.
C’est aussi le plan d’eau de Ners qui est à (re) découvrir dans le coin, un secteur où cohabitent de bonnes populations de perches, brochets et black-bass.
Découvrir les secrets des Gorges du Gardon
Entre Sainte-Anastasie et Colias, les accès peuvent être difficiles, la rivière est aussi peu pêchée. Pourtant le cadre y est grandiose, et de belles pêches y sont possibles. Par exemple en ciblant les populations de barbeaux, qui comptent ici parmi les plus beaux spécimens du Gard. Asticots et autres appâts naturels grattant le fond sauront décider des barbeaux approchant les 80 centimètres. Sur les portions calmes entre le pont Saint-Nicolas et Colias, les brochets métrés ne sont pas rares. Des secteurs où la reproduction de maître esox est difficile et où le silure ne semble pas avoir trouvé un milieu propice à son épanouissement, la rivière s’écoulant sur la roche mère. De petites embarcations permettent de prospecter de nombreux secteurs parfois inaccessibles depuis les berges encombrées. Gros shads, spinner, mort manié pourraient y faire la différence et vous permettre de rencontrer un très joli poisson.
Pêcher proche de la confluence avec le Rhône
C’est un secteur bien connu par les locaux, voire même des pêcheurs qui n’hésitent pas à avaler des kilomètres pour se frotter à de jolis spécimens. Le brochet y est bien recherché, mais jolis sandres et silures records hantent aussi ces eaux en aval de Remoulins. La pression de pêche peut y être importante, ce qui est souvent un signe de la richesse du milieu aquatique, dont les populations sont par ailleurs soutenues par les gestionnaires. Notons par exemple qu’entre Montfrin et Comps, les populations de black-bass deviennent de plus en plus importantes grâce au travail des AAPPMA locales.
Float-tube et bateaux autorisent l’exploration aux leurres souples et poissons nageurs des bordures et de tous leurs arbres immergés. Il n’est pour autant pas interdit de pêcher en pleine haut, la rivière peut y être assez profonde par endroits… Selon les saisons et les conditions, alterner les postes et les prospections permet de tirer son épingle du jeu.
Sur ce secteur, l’étang Fédéral de la Valliguière jouit également d’une belle réputation : toutes les espèces de carnassier y sont présentes. Des postes bien marqués et accessibles permettent une pêche efficace du bord, que ce soit aux leurres (un montage anti-herbe y est recommandé) ou au vif (par exemple au flotteur coulissant) avec des jolis gardons qui peuvent décider grosses perches ou beaux brochets.
Une diversité d’espèces d’intérêt pour la pêche
Mais sur le Gardon, c’est aussi la carpe qui est recherchée par les passionnés. Une espèce bien présente sur l’ensemble du linéaire de seconde catégorie, avec de jolis et puissants poissons à croiser par exemple sur les parcours carpe de nuit de Montfrin.
Sans parler des remontées d’aloses, un poisson survitaminé fort apprécié par les pêcheurs pour sa combativité.
Le Gardon est ainsi un cours d’eau incontournable sur le département, qui peut permettre à tous types de pêcheurs de prendre du plaisir au bord de l’eau, quelle que soit l’espèce de poisson recherchée. Encourageons également les pêcheurs à relâcher certaines de leurs prises, par exemple jolis brochets sur la partie aval ou belles farios plus en amont sur les têtes de bassin, afin de contribuer aux efforts des gestionnaires locaux visant à protéger et soutenir ces populations de poissons.