Pêcher le sandre en verticale peut se pratiquer en toutes saisons, mais c’est probablement lorsque les eaux commencent à se rafraichir avec des poissons qui deviennent moins actifs, que cette technique révèle tout son potentiel. Voici quelques conseils pratiques si vous souhaitez vous lancer dans cette pêche ces prochains mois sur les eaux gardoises.
Le principe de base est de présenter nos leurres à l’aplomb du bateau, en déplaçant l’embarcation à vitesse modérée : il s’agit d’aller solliciter les poissons directement sur leur poste. Chercher du sandre en verticale peut sembler monotone ou simpliste au premier abord, pourtant il s’agit d’une pêche assez technique qui a maintenant été adoptée par de nombreux pêcheurs depuis une vingtaine d’années.
Un équipement adapté pour cette pêche spécifique
C’est bien sûr d’abord une embarcation qui est nécessaire, que ce soit un bateau, un kayak ou un float-tube. Le développement technologique est ici un allié du pêcheur, la plupart des pêcheurs en verticale sont équipés d’un sondeur, très utile pour ce type de pêche. L’outil permet d’optimiser les prospections, de décrypter la topographie de chaque spot et d’explorer plus efficacement en faisant nager ses leurres aux bonnes hauteurs d’eau. Même si le sondeur va détecter la présence de poissons sur le secteur, c’est ensuite le choix du leurre et son animation qui feront la différence. Sur ce sujet, il n’y a pas de recette universelle : une animation minimaliste visant à simplement décoller le leurre du fond puis misant sur de longues poses pourra être efficace sur un spot. Puis sur la dérive suivante, les sandres n’attaqueront qu’un leurre quasiment immobile décollé du fond d’une trentaine de centimètres. C’est bien l’un des intérêts de cette pêche, où la concentration et la persévérance du pêcheur font souvent la différence.
Le moteur électrique est un autre équipement très utile pour pêcher en verticale, qui vous aidera à bien diriger les dérives, et à vous positionner le plus efficacement sur la zone que vous souhaitez prospecter.
Les cannes courtes sont conseillées pour cette technique, mesurant souvent entre 1 mètre 80 et 2 mètres, étant donné qu’il n’y a pas de lancer à effectuer, une canne plus longue pourrait même être moins facile à diriger depuis l’embarcation. Il faut éviter de pêcher avec des cannes d’action parabolique, qui auraient tendance à absorber l’animation des leurres et les ferrages. Au contraire sur une canne à action de pointe, sans être trop raide, permettra de ressentir même les petites touches de sandres tatillons et méfiants. Spinning ou casting, il n’y a pas véritablement de règles, tout est affaire de goût et d’habitude. Dans tous les cas, des cannes légères et pas forcément puissantes sont plus agréables à manier sur le long terme et lorsqu’un joli percidé se trouve à l’autre bout de la ligne.
C’est la plupart du temps avec des leurres souples que se pratique la pêche en verticale sur le sandre. Les shads restent des incontournables pour ce type de pêche : les vibrations du leurre, même sans animation, décident souvent le sandre à passer à l’action, parfois dans un réflexe instinctif. Côté coloris, jaune, blanc et chartreuse sont des valeurs sûres, sur des eaux plus teintées on pourra passer sur des couleurs plus flashy. Lorsque les shad semblent passer à côté des poissons sans susciter leur réaction, il est temps de changer son fusil d’épaule, pour voir si des leurres finess ou des slugs pourraient les inciter à ouvrir la gueule.
Certains pêcheurs préfèrent animer sous leur bateau un vif au fireball. Cette espèce de tête plombée à hampe courte est spécialement pensée pour cet usage, on lui ajoute le triple de l’empile sur le dos. Il est aussi possible de pêcher au fireball avec des poissons morts, dans ce cas l’animation du montage fera la différence.
Les meilleurs spots pour le sandre en verticale dans le Gard
Bien que la pêche en verticale puisse être pratiquée tout au long de la saison, sur différentes espèces, la période hivernale permet souvent de tirer son épingle du jeu.
C’est bien évidemment sur le Rhône que de nombreux passionnés vont tenter leur chance. La densité de poissons et leur dimension parfois imposante expliquent qu’il s’agit d’un fleuve de tout premier choix pour pêcher le sandre en verticale. N’oublions pas qu’un joli silure peut aussi se mêler à la fête dans le secteur : notre équipement devra donc être adapté en conséquence.
Certains affluents gardois du Rhône méritent aussi toute notre attention. En particulier la Cèze, non loin de sa confluence avec le Rhône, bien réputée pour ses sandres, dont certains approchent le mètre. Si la pêche se pratique souvent du bord en linéaire pour le sandre, un float pour prospecter la rivière en verticale sur certaines fosses peut aussi faire la différence.
La partie aval du Gardon, où brochets et silures sont souvent ciblés, ne doit pas être négligée pour le sandre. Ici aussi, de jolis spécimens se mêlent aux autres carnassiers, shads et autres poissons morts animés sous l’embarcation décident régulièrement de beaux sujets.
Le Petit Rhône enfn, offre d’innombrables caches et abris entre les arbres immergés et épis rocheux qui jalonnent ses méandres. La pêche en verticale prend ici tout son sens, à alterner avec une prospection des bordures à la recherche des autres espèces de carnassiers qui cohabitent avec les gros percidés du secteur.