Pendant la phase hivernale, l’équipe technique s’affère au bureau. Ce n’est pour autant pas une hibernation, loin de là ! Les protocoles de terrain ne s’appliquant généralement pas à cette période de l’année (hormis pour des suivis de reproduction de truite) et les débits théoriquement importants limitant les prises de mesures en rivière, on en profite pour rédiger des rapports d’études, comptes-rendus mais également penser et concevoir les prochains projets de 2024.
Cependant, Mars marque la reprise progressive du terrain pour les suivis et études menés par la Fédération :
Récupération de données thermiques
Avec une 30aine de capteurs installés, la Fédération possède un réseau de suivi départemental de l’évolution des températures des cours d’eau. Le but est alors de pouvoir disposer d’un diagnostic thermique et évaluer les conséquences biologiques potentielles pour la truite fario et le brochet notamment. Ce réseau peut être complété chaque année avec des études plus ponctuelles : des suivis de travaux, des études/ diagnostic spécifique à un secteur…
Pourquoi le mois de mars ? Parce que c’est une phase de transition. Chaque capteur est renouvelé 2 fois dans l’année. Les données collectées au mois de Mars permettent ainsi d’analyser la thermie sur la période hivernale et, concernant les rivières de 1ère catégorie, de se rendre compte si la température a été favorable pour la reproduction des truites (survie des œufs, temps de développement embryonnaire…).
Le mois de Mars reste le début d’année, et c’est donc l’occasion d’installer de nouvelles stations de mesure qui pourront enregistrer tout l’été. Les prochaines sessions de collecte de données auront lieu en octobre.
Inventaire des frayères à Brochet
En 2022, la Fédération a commencé à réactualiser son inventaire de frayères à brochet en rivière pour créer un atlas le plus exhaustif possible. Ce atlas sert de diagnostic et d’état des lieux utilisable en interne mais également, et surtout, pour ses partenaires techniques (les syndicats de rivière et EPTB). En effet, en identifiants et ciblant les frayères, qui sont des habitats protégées, la Fédération peux accentuer leur protection et leur restauration.
Alors qu’un important travail a été mené l’année dernière sur le cours des axes principaux (Gardon, Cèze, Vidourle, Vistre et basse Ardèche), 2024 sera axé sur les affluents.
Du nouveaux matériel pour étudier les plans d’eau
La Fédération s’est équipé d’un échosondeur et s’est formé à son utilisation, non pas pour repérer les bancs de poissons (vous savez très bien le faire sans nous) mais pour produire des cartes bathymétriques. L’intérêt ? Identifier les habitats disponibles en plans d’eau, de part la présence de fosses et d’irrégularités de fond/substrats, pour comprendre voire améliorer la biomasse piscicole qu’un plan d’eau peut accueillir. Ces cartes seront également mises à dispositions pour pouvoir être réutilisées lors de vos sessions pêche.
Egalement, la Fédération souhaite s’intéresser à la qualité chimique de l’eau. Alors que des réseaux de suivi de qualité d’eau de surface existe déjà en rivières, les plans d’eau sont quant à eux mis de côté. Il n’existe donc pas à l’heure actuelle de connaissances sur la physico-chimie des eaux de lacs et étangs dans le Gard. Ainsi, la Fédération s’est équipée d’un nouveau matériel pour pouvoir mener ses propres campagnes de mesure de qualité physico-chimique générale d’eaux de surfaces.