Ça y est nous y voila. Samedi 30 avril c’est l’ouverture de la pêche aux carnassiers. Pour ceux qui sont encore indécis, voila quelques coins de pêche à découvrir ou redécouvrir pour l’ouverture.
Faire son choix parmi les secteurs incontournables du Gard
Le Vidourle aura les faveurs de nombreux passionnés en ce mois de mai. Le fleuve reste une valeur sûre pour pêcher le carnassier, toutes les espèces sont bien représentées en fonction des secteurs. En aval de Sommières, dans les alentours d’Aubais, les parcours se prêtent idéalement à la pêche aux leurres, du bord, avec certains postes marqués et des berges accessibles. Brochets et perches devraient par exemple répondre présent sur les leurres souples, type shads. Ne pas négliger la pêche des bordures (en restant concentré !).
Un peu plus en aval, au niveau de Saint-Laurent-d’Aigouze, le cours d’eau offre aussi de très bons secteurs pour pêcher le carnassier. Le fleuve s’y est élargi, les zones d’herbiers et obstacles sont nombreux, autant de caches et d’abris pour les poissons. Les berges sont parfois difficiles d’accès, le float tube peut ici prouver toute son utilité. Sur les leurres souples, les montages texans seront de précieux alliés pour pêcher proche des obstacles, bois morts, nénuphars et herbiers. Les spinnerbaits et leurres de surface sont d’autres alternatives efficaces. Ce secteur est recommandé à partir de la mi-juin en raison de la fraie du bass.
Entre Gard, Bouches-du-Rhône et Vaucluse, le Rhône longe l’est de notre département sur près de 80 kilomètres. Un des secteurs bien connu par les locaux se situe à Beaucaire, que l’on souhaite pêcher à partir d’une embarcation, ou du bord (par exemple sur la presqu’île de la Barthelasse). Il est aussi possible de mettre à l’eau son embarcation plus en amont sur le fleuve, notamment vers Saint-Étienne-des-Sorts (les mises à l’eau sont à consulter sur Géopêche – carte des cours d’eau gardois). Pêche en verticale, plombs palettes, fireball devraient être efficaces en cette période. Attention vous le savez, ces eaux sont réputées pour abriter de très gros silures et des sandres non moins imposants.
Non loin de là, c’est le Gardon qu’il faudra arpenter, par exemple en aval de Montfrin. Ici aussi, les silures peuvent atteindre de belles dimensions, et les jolis brochets ne sont pas rares. Du bord, on pourra pêcher au vif (à fond, ou au flotteur coulissant), aux leurres (souples, leurres de surface…). La pêche en float a aussi ses adeptes dans le secteur, et permet de prospecter les postes encombrés inaccessibles du bord. En remontant sur le Gardon, avant d’atteindre Remoulins, l’étang de la Valliguière est un autre lieu incontournable pour la pêche du carnassier dans le département. Brochets et perches sont bien présents sur le plan d’eau, et toutes les techniques peuvent être efficaces, que ce soit au vif ou aux leurres (les montages texans ou dispositifs anti-herbes sont conseillés).
Le Vistre (même si le poisson n’y est pas comestible) mérite quelques coups de ligne. Au niveau du Cailar et en descendant la rivière, le silure est bien implanté sur ces parcours. De gros spécimens hantent ces eaux, à prospecter du bord, aux leurres.
Dans cette partie du département, les plans d’eau de Vergèze ont aussi une très bonne réputation : brochets, perches (et carpes) sont bien représentés. Ne pas hésiter à pêcher les bordures encombrées du plan d’eau numéro 4 « Outarde » par exemple, de belles surprises ne sont pas à exclure… Pour mémoire, la pêche des carnassiers s’effectue en no-kill sur le site, la remise à l’eau des captures est donc obligatoire. Les plans d’eau 5 et 6 sont fermés à la pêche des carnassiers jusqu’au premier juin : à partir de cette date, les bass devraient y répondre présent. La réglementation spécifique est à consulter sur cette page : étangs de Vergèze.
Et puisque pêche en plans d’eau peut aussi donner de bons résultats en cette période d’ « ouverture », impossible de ne pas évoquer le barrage de la Rouvière, situé vers Quissac. Les berges seront bien fréquentées en ce début de saison du carnassier, mais perches, sandres et brochets devraient être au rendez-vous. De jolis spécimens sont à croiser aux leurres métalliques ou souples, aux poissons nageurs, ou même avec un vif prospectant le fond du plan d’eau.
Le Gard est également riche en canaux poissonneux et très prisés par les pêcheurs locaux. Citons par exemple le contre canal d’Aramon, le canal des Capettes à Galician, le canal du Rhône à Sète en aval de Beaucaire.
Une période de reproduction pour certaines espèces
La pêche est donc ouverte à partir de ce 30 avril 2022 dans les eaux de seconde catégorie. Gardons toutefois en tête que certaines espèces sont en phase de reproduction. C’est le cas du black-bass, aux mois de mai et juin. Les mâles gardent actuellement les nids sur les bordures : leur instinct naturel les incite à attaquer tout ce qui passe à proximité de leur future progéniture. Il est donc vivement conseillé de ne pas cibler les blacks d’ici l’été.
Quelques rappels sur les règles de pêche pour le carnassier
C’est pour protéger le black-bass pendant sa période de reproduction que sa pêche n’est autorisée qu’à partir du 27 juin dans les eaux gardoises. Pour chaque prise accidentelle d’un black-bass jusqu’à cette date, veillez à remettre le poisson à l’eau le plus précautionneusement possible.
Pour mémoire, les tailles limites de captures sont de 60 cm pour le brochet, de 50 cm pour le sandre et de 40 cm pour le black bass en seconde catégorie. Le quota de capture journalier est fixé à 3 carnassiers par pêcheur (dont 2 brochets maximum).
Pour des idées de spots complémentaires (Gardon de Ners, Canal des Capettes à Galician, BRL à Bellegarde, basse Cèze à Codolet, …), ne pas hésiter à (re) lire cet article publié par la Fédération : 10 coins de pêche pour réussir son ouverture .
En cette période printanière, il est aussi possible d’aller visiter les eaux du sud du département. Auquel cas, vous pourrez consulter cet article : la pêche en Camargue gardoise.