Le Département du Gard dispose d’une offre de pêche diversifiée, allant de la pêche aux carnassiers sur des cours d’eau réputés comme le Rhône, le Gardon ou le Vidourle, avec des plans d’eau disposant d’une belle renommée pour ses populations de carpes (par exemples les étangs de Vergèze), et également la pêche des espèces marines possibles en mer Méditerranée.
Pour pêcher la truite dans le Gard, c’est tout naturellement sur le secteur des Cévennes que le pêcheur devra s’orienter, avec de nombreux cours d’eau à prospecter à la recherche de truites farios autochtones au cœur de paysages sauvages et préservés.
La Dourbie
La Dourbie est l’un des joyaux des Cévennes qui sillonnent le département du Gard. La rivière prend sa source en amont du pont des Vacquiers à côté de l’Espérou, au sud du Mont Aigoual. C’est la seule rivière du Gard en versant Atlantique, puisque ses eaux se mêlent à celles du Tarn en Aveyron, après avoir récolté les eaux du Trévezel (un autre cours d’eau gardois à découvrir).
Jusqu’à la commune de Dourbies, la rivière serpente entre bois de hêtres et prairies. Le cadre est tout aussi splendide en aval, les accès sont parfois plus difficiles dans les gorges. De très belles densités de truites farios sauvages peuplent ces eaux : de taille modeste pour la plupart, mais combatives à souhait.
Ne pas hésiter à voir (ou à revoir) les films de Seasons consacrés à la Dourbie, entre Gard et Aveyron : la Dourbie, itinéraire d’une rivière gâtée.
La Vis
Il s’agit d’une des rivières de première catégorie les plus réputées du département. La qualité des ressources halieutiques et les paysages magnifiques traversés par la Vis sont connus par de nombreux pêcheurs, souvent venus de loin pour se frotter à ses jolies truites, méfiantes. Car cette rivière a la réputation, non usurpée, d’être difficile à pêcher. Les eaux cristallines exigent en effet des approches soignées. Un cours d’eau parfait pour pêcher à la mouche, mais il faudra allonger ses bas de ligne, parfois proposer des pointes en 10 centièmes…
La Vis traverse le cirque de Navacelles, théâtre grandiose entre Gard et Hérault, puis s’écoule entre ces deux départements, empruntant des gorges difficiles d’accès. Certaines portions de la rivière sont également privées sur la partie aval. La Vis rejoint ensuite les eaux du fleuve Hérault.
L’Hérault
L’Hérault est un fleuve côtier qui prend sa source au Mont Aigoual, en Cévennes gardoises. La partie amont schisteuse du cours d’eau est typiquement cévenole. Le fleuve passe en seconde catégorie à sa confluence avec l’Arre, mais l’ensemble du linéaire gardois est intéressant à pêcher.
Les secteurs sur la commune de Valleraugue (labellisée station pêche depuis octobre 2018) sont bien connus des pêcheurs. Les profils variés permettent de pratiquer aux appâts naturels, à la mouche ou à l’ultraléger. Plus en aval, les populations de truites autochtones sont tout aussi présentes sur des parcours plus larges et magnifiques, par exemple entre Pont d’Hérault et Saint-Julien-de-la-Nef. Un parcours réussite attend également les pêcheurs à Pont d’Hérault, avec des empoissonnements fréquents en truites arc-en-ciel. A noter l’existence d’un « parcours labellisé passion » au niveau de Valleraugue.
L’Arre
C’est le principal affluent gardois de l’Hérault. Long d’une vingtaine de kilomètres, l’Arre prend sa source entre le massif de l’Aigoual et le Causse du Larzac, puis se jette dans le fleuve au niveau de Pont d’Hérault, où le cours d’eau passe en seconde catégorie. L’Arre est un petit cours d’eau très intéressant à pêcher, réputé pour abriter de jolis poissons. Ici aussi, toutes les techniques de pêche sont possibles sur les différents faciès offerts par la rivière, dont l’ensemble du linéaire est classé en première catégorie. Les secteurs entre Molières-Cavaillac et Le Vigan sont excellents, un parcours no-kill (pêche à la mouche exclusivement) attend aussi les pêcheurs sur cette commune du Vigan.
Le Vidourle
Le Vidourle est un fleuve côtier typiquement méditerranéen, qui fait lui aussi office de frontière entre les départements de l’Hérault et du Gard sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le cours d’eau est reconnu sur sa partie aval pour ses populations de carpes et de carnassiers. Mais en amont de Saint-Hippolyte-du-Fort, c’est le territoire de dame fario et du barbeau méridional. Des jolis parcours pour les pêcheurs, plutôt à apprivoiser aux appâts naturels en début de saison.
Hautes vallées des Gardons
Le Gardon constitue l’artère hydrographique centrale du département, et rejoint les eaux du Rhône au niveau de Comps. Si la rivière est très poissonneuse sur sa partie aval, avec une belle diversité d’espèce qui cohabitent (brochets, black-bass, perches, silures, chevesnes, remontées d’aloses, …), les hautes vallées des Gardons sont à découvrir absolument pour leurs populations de truites. C’est en réalité plusieurs cours d’eau qui sont à arpenter, puisque le Gard est formé par la réunion des Gardons de Mialet, de Saint-Jean (qui se regroupent pour constituer le Gardon d’Anduze), d’Attuech, et d’Alès. Le Gardon de Sain-Jean propose par exemple de magnifiques parcours de pêche en Cévennes méridionale. Aux niveaux de Saint-André-de-Valborgne et de l’Estréchure, sections rapides, gourgs et portions plus calmes se succèdent pour offrir autant de caches et d’abris aux truites sauvages de souche méditerranéenne. Le cours d’eau commence ensuite à « s’épaissir », la rencontre de jolis spécimens n’est pas à exclure…
Le Gardon d’Alès jouit également d’une très bonne réputation. Si les parcours urbains d’Alès (no-kill, parcours réussite) attirent de nombreux pêcheurs, il n’est pas interdit d’aller découvrir les secteurs plus sauvages, en amont du barrage des Camboux, entre Gard et Lozère.
La Cèze
La Cèze est un cours d’eau typique des Cévennes, qui peut subir d’importantes variations de débit et de fortes crues. Venue de la Lozère voisine, la Cèze s’écoule sur plus de 120 km avant de confluer en rive droite du Rhône au niveau de la commune de Codolet. La partie haute du cours d’eau abrite de belles populations de truites farios, en amont de Saint-Ambroix. De jolis spécimens sont en effet à rencontrer en début de seconde catégorie. Au niveau de Bessèges et du parcours réussite mise en place par la Fédération, la pêche aux appâts naturels pourra donner de bons résultats. En remontant encore le cours d’eau au-dessus du barrage de Sénéchas, les parcours de première catégorie offrent également de bonnes possibilités pour rencontrer des truites farios sauvages, par exemple au niveau de Ponteils-et-Brésis. Certains affluents de la Cèze seront également à prospecter pour la truite, en particulier l’Homol et le Luech.
En cette période d’ouverture, si vous êtes à la recherche de spots pour vos premières sessions dans les Cévennes ou plus généralement dans le Gard, vous pourrez relire ces anciennes publications sur le site de la Fédération : 10 coins de pêche pour réussir son ouverture, où faire son ouverture de la pêche ?.