Poisson souvent délaissé par les pêcheurs de carnassiers ou de truites, le chevesne est pourtant abondamment présent sur les eaux gardoises. Sa pêche peut se révéler plus technique qu’il n’y paraît, et très addictive avec des captures régulières et de gros spécimens à débusquer…
Petit tour d’horizon des techniques les plus adaptées à cette période estivale, et des meilleurs spots à prospecter ces prochaines semaines sur le département.
Pêche du chevesne à l’ultraléger
Le matériel utilisé pour la truite est parfait pour essayer de leurrer les gros chubs. Des petites cannes de 2 mètres maximum, en ultra-light (0.5 à 5g) ou en light (2 à 8g) vont assurer de bonnes sensations lorsqu’un joli chevesne d’une quarantaine de centimètres (voire plus !) n’a pu résister aux charmes de vos leurres.
Pêcher de jolis poissons à vue est toujours très excitant, surtout que les cabots ne rechignent pas à nous gratifier de spectaculaires attaques en surface. Petits poppers et stickbaits sont ainsi redoutables sur les jolis sujets présents en bonne densité sur le Vidourle entre Sauve et Sommières.
Les imitations d’insectes de 2 à 4 cm, souvent utilisés sur les bass, sont également très efficaces pour pêcher les chevesnes « à la surprise » sous les frondaisons ou sur les hauts-fonds : Sakura Notobug, Illex Woodlouse, Reins Insecter pour ne citer qu’eux, savent se montrer irrésistibles.
Pêcher le chevesne à la mouche
Avec ces températures estivales, les chevesnes se tiennent régulièrement en surface : la pêche en sèche est donc très efficace en cette saison. Comme pour la truite, les jolis sujets se montrent méfiants, surtout sur des eaux claires et basses. Il n’est pas rare non plus de croiser les chubs dans les courants, à la recherche d’eaux oxygénées. Dans ce cas, des mouches d’ensemble flottant haut dans les rapides feront l’affaire.
Mais les chevesnes affectionnent aussi les eaux plus calmes sur nos parcours de seconde catégorie. La pêche aux streamers est ludique, comme pour cibler perches et blacks, avec de petites imitations d’insectes (sauterelle, scarabée, coccinelle …), des streamers casqués, des petits zonkers ou du micro-popper.
Les nymphes ne sont pas à négliger non plus, par exemple en nymphe au fil dans les courants ou sur des eaux légèrement teintées. Autre pêche terriblement addictive : la nymphe à vue. Lorsque les poissons se tiennent sur des postes peu profonds, par eaux claires, le pêcheur peut facilement repérer sa cible (la réciproque étant forcément vraie !). Des petites nymphes propulsées sur de longs bas de ligne sont idéales pour leurrer les poissons qui rodent sur les bordures.
En bref, le panel de techniques de pêche du cabot à la mouche est très diversifié ! Chacun pourra trouver le matériel et les mouches qui lui correspondent.
Les Gardons sont tout indiqués pour s’essayer à la pêche du chub à la mouche, que ce soit vers Cendras, Mialet ou Saint-Jean-du-Gard.
Pêcher le chub aux appâts naturels dans le Gard
De nombreuses rivières de plaine gardoises se prêtent idéalement à une pêche à roder du chevesne dans les petits courants. Si les poissons sont présents en bonne densité, les approches devront être soignées et les bas de ligne affinés, les jolis sujets se montrant bien méfiants à l’approche des pêcheurs…
C’est par exemple sur la Cèze, dans les alentours de Peyremale, Bessèges et Saint-Ambroix que la pêche des chevesnes aux appâts est productive. L’Hérault entre Saint-Julien-de-la-Nef et Valleraugue mérite également que les pêcheurs arpentent ses rives pour y cibler spécifiquement cette espèce. La aussi, blageons, barbeaux ou perches peuvent surprendre les pêcheurs par leur présence.
D’autres espèces de poissons peuvent s’inviter à la partie de pêche (comme sur des pêches aux petits leurres sur nos cours d’eau) : perches, blacks, voire carpes ou silures…
Les appâts « classiques » type vers de terre et asticots restent incontournables, mais en cette période estivale, il ne faut pas hésiter à miser sur le côté opportuniste de ce poisson. La pêche aux fruits est probablement quelque peu oubliée et sous-estimée. Et pourtant mûres, raisins ou cerises savent décider quelques gourmands selon les saisons !
Parmi les nombreuses rivières de plaine à visiter sur notre département, la vallée de l’Eure reste une valeur sûre pour rencontrer chevesnes et gardons. Des rives aménagées, par exemple pour profiter en famille du calme et de la fraîcheur du cours d’eau en cette période estivale.