S’il est bien un poisson d’eaux vives très puissant, c’est bien le barbeau. Avec une morphologie taillée pour le combat, le barbeau est l’un des poissons les plus sportifs que l’on rencontre dans les zones de courant. Sur le département du Gard nous avons la chance d’avoir de très beaux secteurs pour taquiner le barbeau fluviatile.
Petit tour d’horizon des meilleurs spots pour taquiner les barbus:
Le Gardon est l’une des meilleures rivières du département du Gard. Au niveau de Corbes et jusqu’à Lézan on trouve de beaux barbeaux. Le Gardon de Mialet n’est pas en reste à condition de trouver un coin dépourvu de baigneurs tant cette rivière est prise d’assaut durant l’été. Dans les gorges du Gardon en Aval du pont Saint Nicolas et jusqu’à Collias c’est là que vous trouverez les plus gros poissons avec des spécimens avoisinant les 80 centimètres !!!
La Cèze est également une belle rivière à Barbeau. Au niveau du Roc tombé à Saint-Ambroix, du pont du Coureau à Goudargues jusqu’au parc Raimbow à Bagnol, la population est bien présente sur ces secteurs. La pêche y est quand même plus compliquée, et elle demande une grande technicité dans la traque de ce poisson. Pourquoi? Je ne sais pas, mais les poissons sont bien plus méfiants qu’ailleurs.
L’Hérault est également une superbe rivière pour le barbeau. En aval de pont d’Hérault (d’ailleurs il y a un parcours réussite…) et jusqu’à Ganges c’est un régal à pêcher. Les barbeaux sont en nombre important et la mise en réussite et quasi-immédiate.
Et puis il y a le Rhône avec ses barbeaux à faire pâlir une carpe. Le secteur d’Aramon est très propice pour la traque des gros « barbinfs ». Si vous avez la chance de faire rentrer un banc sur votre coup, alors vous ne regarderez plus le fleuve de la même manière. Les poissons de 3-4 kg y sont courants, donc rien ne sert de chipoter avec un 10%…
D’un point de vue technique, le barbeau peut se pêcher de différentes manières. Soit aux appâts naturels (à la Sempé), ou au toc. Les pêcheurs en nymphes se sont souvent passionnés pour ce poisson qui réagit très bien en NAV (Nymphe à Vue). Il peut également se pêcher à la canne coup, à condition d’avoir une canne a déboîter, ou de pouvoir courir le long de la berge… Certains aiment le traquer aux leurres souples ou petits poissons nageurs, mais la pêche la plus adaptée reste la pêche à la bolognaise. Munie d’une canne de 6 à 8 mètres, on pourra prospecter toutes les veines d’eau. Un nylon de 18% en corps de ligne et un bas de ligne de 14% devraient convenir dans la majorité des situations. Le flotteur dépendra de la force du courant(de 3 à 12 gr). Les flotteurs de type « Avon » ou allongés ont ma préférence dans des conditions de courant importante. L’amorçage devra être compact avec des boules bien serrées. Ne pas hésiter à y ajouter du PV1 ou de la mélasse qui colleront davantage notre farine. Le barbeau est un poisson gourmand, alors n’hésitez pas à ajouter des asticots et des vers de terre coupés à votre amorce.
La pêche doit être lente. On effectuera des ralentissement en accompagnant la ligne dans notre dérive. L’asticot et le ver de terre sont souvent les appâts les plus rentables. Pensez à bien régler votre frein avant le premier combat, sinon c’est casse assuré. Ne négliger rien lors de cette traque. Les bas de ligne doivent être changés régulièrement, au moins à chaque poisson !
Profitez bien de cette période estivale les barbeaux et la majorité des cyprinidés sont en pleine frénésie alimentaire, et puis avec un peu de chance vous croiserez peut-être la route d’une belle zébrée méditerranéenne…