En Juillet dernier, nous vous avons fait part de l’état des eaux de surface dans les rivières gardoises. Avec un début d’année relativement sec, notamment sur nos reliefs, les pluies tardives de juin avaient-elles suffit à augmenter les débits des cours d’eau ? La réponse dépendait alors du bassin versant dans lequel on se trouvait, mais globalement, ces pluies ont permis de limiter les dégâts.

Faisons le point après l’été passé…

Evolution de la sécheresse durant l’été

Les mesures de restrictions des usages de l’eau, pris par arrêté préfectoral pour les 10 zones hydrographiques du Gard,  permettent de relativement bien représenter l’évolution de la sécheresse sur le Département. En effet, ces arrêtés sont pris après concertation et décision du « Comité ressource en eau » auquel la Fédération prend part, au côté de gestionnaires des rivières, de prévisionnistes ou encore d’agriculteurs. La décision des restrictions se basent sur les suivis hydrologiques des eaux de surface, des suivis piézométriques des eaux souterraines ainsi qu’en fonction des prévisions météorologiques à venir.

Les cartes montrent bien que les pluies de juin ont permis d’améliorer les conditions hydriques sur le Département. Début juillet, 4 bassins sont restées en alerte en raison des situations qui étaient déjà bien aggravantes pour la Cèze aval et le Vidourle, et les conditions n’ont que très peu évolué sur les bassins de l’Arre et de l’Hérault amont.

Cependant, l’été Gardois s’est maintenu : les fortes chaleurs de juillet et aout, couplées à une baisse, voire une absence de précipitations, ont continuellement dégradées les situations. Au 10 aout, on observe une importante quantité de secteur assec, sur les cours principaux ainsi que sur les affluents des bassins de la Cèze, des Gardons et du Vidourle. Le barrage de Sénéchas, notamment,  tient toujours son rôle de soutient d’étiage de la Cèze, malgré une côte de remplissage non atteinte totalement au 30 juin ; son débit de déstockage se voit donc diminué pour prolonger la période de soutient de débit.

Evolution des seuils de restriction d’eau de juin à septembre 2023

Les orages de ce 1er weekend de septembre sont donc attendues ! Mais la météo ne semble pas nous donner cette faveur.

Sauver les poissons à tout prix

L’année dernière, c’est une petite 10aine d’intervention de pêche de sauvetage qui ont été réalisée dans la saison. L’organisation de ces interventions devient rapidement limitante en raison d’un manque de secteur pérenne en eau et se situant dans le même bassin versant que la pêche.

La Fédération compte donc fortement sur ses AAPPMA et leur volonté de s’investir dans ces actions, pour pouvoir organiser ensemble ce type d’intervention. Cette année, très peu de sauvetage de secteur assec se sont déroulé en raison d’un faible retour de nos AAPPMA.

Mais de future pêche de sauvetage vont pouvoir encore se dérouler durant le mois de septembre, que ça soit pour des pêches avant travaux (mise en assec volontaire), mais pas seulement aux vues de conditions estivales qui semblent se poursuivre…

Exemple de pêche de sauvetage