Depuis maintenant quelque temps les amoureux de pêche à la truite sont dans les startings blocks . Certains ont déjà commencé la préparation minutieuse de cette ouverture de la saison, alors que d’autres se décideront la veille, voir le jour même.
Pour qu’une ouverture soit réussie cela dépend déjà des attentes même que nous nous fixons.
Pour certains c’est un moment très important où il va falloir « scorer » pour prendre un maximum de plaisir, quiet à remettre tous les poissons à l’eau, mais il va falloir plier du carbone! D’autres sont là pour faire un plat de truites, le ramener à la maison et le manger en famille. Mais reconnaissons-le, la grande majorité des pêcheurs est aussi là pour passer un bon moment entre amis, ou en famille. Sur les coups de 10h c’est le moment de faire un bon déjeuner, discuter des niveaux d’eau, des prises, des loupés et si la pêche a souri pour certains, ce n’est pas le plus important. Prenons le temps de partager ces moments précieux avec ceux que l’on aime, par ce qu’au fond, c’est aussi ça la pêche.
Pour préparer l’ouverture, nous allons aborder différents points.
Le premier étant primordial : ou vais-je faire mon ouverture ? Cela dépend bien souvent de la technique que l’on pratique, mais cela peut dépendre aussi des conditions climatiques et des niveaux d’eau. Il est préférable d’aller faire un petit tour avant l’ouverture pour repérer un peu le secteur. Même si cette année, nous n’avons pas subi de crues qui auraient pu changer les gours et autres méandres, cela peut nous donner les premières indications sur les choix à adopter. Cela peut être également l’occasion d’aller se « décrasser » en seconde catégorie sur les parcours réussites par exemple. L’occasion de faire les premiers lancer au toc ou de s’essayer au leurre sur les secteurs autorisés en seconde catégorie (Gardon et Hérault notamment).
Une fois la technique choisie, nous allons préparer les accessoires. Pour la pêche aux appâts, il nous faudra avoir un gilet de pêche rempli d’un minimum d’accessoires : des plombs, des guides fils et/ou petits flotteurs, des émerillons et des hameçons. Il est important d’avoir une réserve de Bas De Ligne (BDL) car en début de saison, il faudra prospecter proche du fond et les accroches sont nombreuses. Soit le pêcheur préparera ses bas de lignes à l’avance, soit nous avons la possibilité de nous les procurer en magasin. En fonction du choix de l’appât, nous devrons également choisir les formes et tailles d’hameçons adaptées. Pour les appâts, nous avons la possibilité de récolter nous-même nos vers de terre. Certains préféreront pêcher avec des petits vers de fumier, récoltés au fond du jardin. Les vers de berges sont ceux qui tiendront le mieux à l’hameçon, bien souvent récoltés dans les près bordant les rivières. Et puis le pêcheur à la possibilité de se rendre chez son magasin d’article de pêche pour acheter du Dandros ou autres vers de terreau, tout aussi efficace. Vous trouverez également d’autres appâts prisés des pêcheurs au toc, comme la teigne, les vers de farine ou des tébos.
Pour les pêcheurs au vairon manié, vous en trouverez dans les magasins de pêche bien achalandés, où vous avez la possibilité d’aller les capturer vous-même, quelques jours avant l’ouverture, en seconde catégorie. Le choix du montage pour poisson mort manié dépendra essentiellement des niveaux d’eau. Du simple vairon vivant, piqué sur un hameçon simple, à la godille, drachko, clou ou casque, le choix est important. Pensez à prendre un petit vivier ou une bouteille pour les conserver vivants durant la journée de pêche.
La pêche au leurre. Traditionnellement, la pêche au leurre était associée à la pêche à la cuiller tournante. La classique Mepps à point rouge qui devrait encore être bien employée le 11 mars. Mais les techniques ont bien évolué et désormais, il existe un panel de leurres très efficaces, dont les mordus ont des boites bien remplies. Dans les grandes familles, nous allons retrouver les leurres métalliques, le plus souvent les cuillers tournantes et ondulantes pour la truite(forme feuille de saule pour les courants.) Il y a les poissons nageurs, aux couleurs vairon, truite… Avec des tailles différentes de 3 à 11 cm. Puis vient la familles des leurres souples, de plus en plus utilisés, notamment pour la pêche sur de petits milieux. Beaucoup utilisent les formes de type « shad », avec des tailles et des duretés de gomme différentes en fonction des débits et des hauteurs d’eau. Il y aura aussi la question des couleurs qui revient sans cesse dans les conversations des leurristes. De manière générale, on utilisera des couleurs assez claires sur les eaux cristallines, et plus foncées dans les eaux plus marquées. Là aussi, il n’existe pas de science exacte et c’est au pêcheur d’essayer, de faire des choix, pour trouver le bon « combo », le jour J.
Pour finir, cette petite « avant ouverture », gardons à l’esprit que la finalité de la pêche est la capture du poisson ! Nous devrons penser à vérifier l’état de nos hameçons qui doivent être bien piquant, et la qualité de nos nylons qui doit être irréprochable au risque de perdre une grosse truite…